Voyage d’un livre.
Vivre c’est ouvrir un livre, déchiffrer les hiéroglyphes du temps. Regarder quelques images comme des paysages, voire tanguer les mots sous l’ivresse du moment, n’entendez-vous pas le bruit des années feuilletant les pages de l’existence comme le vent bruisse dans les feuillages. Un bruissement d’ailes et c’est l’automne et notre enfance nous dévisage. Chaque chapitre comme un hommage aux rides, on essuie du bout des doigts la première larme, la seconde d’une main tendre et la dernière d’un revers de manche. Les phrases s’étonnent comme les yeux d’un nouveau né, puis menottes aux poignets, nos couches oubliées on se dit :
-« Mais où sont elles donc passées nos menottes de nourrisson ? » .
Des lettres aimantes caressant des syllabes comme un amant admire votre galbe et c’est le long frisson du pinceau du diable qui peint votre portrait, un teint s’agenouille, le gris sur le rebord des lèvres et tinte la sonate à l’étrange son comme un trépas, un trépied, un trois pas, un vers l’avant, un sur le côté, un en arrière, allez on repart à l’introduction, on la fuit cette putain « infâme pour les gens courtois … » de conclusion.
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