La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Carpaccio d'épigramme.

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Effeuiller  ton visage, la caresse de l'âge, ma main ne cesse de compter nos rivages.
Filtrant du bout des doigts le sablon glissant sous ta chemise, pour tout alpage quelques souvenirs… Ce grand paquebot et sur le quai, guenilles, nos baisers d'ado... La déferlante des gestes tendres, froisser  des draps blancs où s'agenouille la vie. Si tu m'entends, Marie, ma robe blanche jaunit. Tous ces jours de pluie où le pourpre des roses se déshabille pour renchérir sur tous nos soupirs  au cœur éphémère. Les vieux amants frissonnent, le banc des lycéens aux planches vermoulues reflète la larme du grand bleu à l'aube ambrée. Tous ces pas de calendrier une canne à l'appui. La fugue des jours gris, traîne d'un chandail, de la mèche blanche à l'orpheline ; réécrire une vie. Le deuil des esclandres, à l'abandon d'un quai le pastel d'une gare... Et confuse, ma mie, le retrait de nos soupirs. De la première aube jusqu'à la dernière rose ; j'étais la bienheureuse. De tous ces soirs sous nos draps usés nos gestes d'innocence grapillant a cappella les affres d'un soupir puis ce déshabillé lointain, ma vie. Juste une petite tache d'encre, infime, pointe fine, brouillon inachevé. À l'âge d'or la vie devient tzigane, cœur de bohème, valse Vienne, nos cheveux gris, drain de vie. Les cent pas de nos mains, des caresses nous reviennent... Du bout des doigts filer la laine de nos tendresses... Un filet de brume, doux filigrane, le jour tremble, voile de campagne. Bohème, ma bohémienne, aux pleurs de ta route incertaine, où t'en vas-tu sereine ? Quand libertine prunelle, tu étais jouvencelle... Ta main n'est plus mienne... La gifle du grand bleu, la larme et ses guenilles, au fond de tes yeux, le recueil de l'enfance. Le temps a fait de nous des infidèles. Une lettre à l'orpheline,  une vie sans calendrier, la pudeur d'un charme. Nos guenilles... Fugitives des saisons Roulis une larme caracole capricieuse orpheline. Quand flâne la brume, quand passe bohème le revers de tes lèvres. Notre  berceuse vénitienne, les caresses s'entremêlent chapardeuses de silence. S'égoutte la rosée, tendre caresse du matin, un ciel d’ébène, les neiges éternelles châle sur mon épaule.  Traineau des vagues à fleur de larmes, tous nos satins froissés... Traineau de larmes à fleur de vague, nos caresses clandestines. L'ivresse de ces jours lointains comme un gamin ses strophes à la main... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tous mes textes se ressemblent et s'assemblent.
 
 Rame de papier, roulis à la rame.
 
 
 
 
 
 
Rachelhttps://static.blog4ever.com/2006/01/94307/artimage_94307_3202417_201102053557323.gifDésir
 


26/05/2021
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