La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Á petites gouttes d’eau …

 

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Á petits bouts de moi s’écoulent les mois. Quand sur le fil des années, sur la corde gelée j’étends un mouchoir parfumé, de la dentelle usée. Le vent frais me raconte la vie, sa source est si profonde là au fond de mes yeux où naviguent le temps, le frisson d’une rose, le vol d’un albatros … Et retrouver au loin sous l’ombrelle d’un chemin, des gestes quotidiens quand l’enfance ménopausée au clair de lune se repose. L’herbe séchée chatouille mon nombril, une nature morte, une aquarelle, qu’importe … Quand le verbe se fait murmure, caresse sur mes lèvres, l’été ne sait oublier la sève et reste le guet de quelques feuilles mortes sur la plage avortée. Dans la paume de ma main l’eau vive, mes doigts flûtiau, pianiste sur les flots, quelques larmes de peau, le drapeau de mes maux, une vielle chanson, quatre boules de cuir, les marques d’un souvenir. Allez ! Joue encore l’accordéoniste ces notes qui frissonnent ! Ce jupon de friponne s’endort fruit d’automne, s’appose griffe hivernale. Deux trois guenilles d’adolescence retrouvées au fond de mon armoire, de vieux émois, la mélodie des jeux interdits, la proue du Titanic, une vague sur la jetée, un reflet de jeune fille, ses fièvres matinales, tout oublier et retrouver le quai où mouillait l’hirondelle.      

 

 

 

 

 

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25/02/2015
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