Alphabet du temps.
Seule juge
à mes pieds,
adieu évincé,
le temps
s’agenouille,
aveu prononcé.
Le temps
s’effiloche,
houille,
j’ai peur
de te blesser
quand je vis
en apnée,
mon ange.
C’est l’heure,
sonne la cloche
clocher des cieux.
Son battant
devant mes yeux,
son fuyant
mon ouïe,
me damne.
Clochettes retentissent
l’âme amulette.
Clochettes frémissent,
se fanent
dans la prairie
du temps
qui rit.
Les aiguilles
du cadran
tremblant
sur le regard
d’un demain,
l’étendard
d’une dernière page,
toutes ses heures
dans le cœur.
Elle a un morceau
de voile blanc
dans sa main,
la vieille.
Elle veut se faire
croire
que le premier baiser
reste éternel,
cloître charnel,
elle va se faire
mal,
la mère …
Bon dieu,
fermez la malle !
Cette valise du temps,
laissez la mer
noyer ses derniers sentiments,
se retirer la marée
des années
comme un dernier baiser.
Hissez haut !
les voiles du temps,
le grand large
des yeux,
récif des vieux matelots.
Baissez le drapeau.
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