Balade d’une nuisette …
D'une guirlande de Noël elle enrobe la neige, les étrennes des ans passés s’envoilent sous son tablier.
La belle Marjolaine dit :
-« Mon berger, ma tempe se fait grise dans mon verger. Mais petit homme sois en certain dans ma main niche la gaieté de l’été, la rosée de la marguerite et mon cœur apprivoisé t’offre la tendresse du mois de mai où tintinnabulent timidement les clochettes du muguet. L’herbe tendre habille encore notre chevet. Entends-tu l’écho de la rose ? Sa corolle énamourée s’ouvre valseuse sous un jupon doré. Bien sûr les roseaux se sont courbés sous les pluies de l’été … Et quand l’automne s’adonne au chagrin des feuilles mortes se meurt le chant des épis de blés. Mes lèvres sont deux orphelines frissonnantes au claire de lune quand dans le creux de ta main s’endorment des caresses oubliées.»
Il est sept heures, ma plume glisse anonyme sur les touches d’un clavier, un poème d’ici ou d’ailleurs. Mes rimes planquées sous l’oreiller, des fleurs, des pleurs, tout s’entremêle … Un pêle-mêle d’amour, de larmes, des vers inachevés. Respirent toujours le bruit d’une dentelle, un vol d’hirondelle et son charme oublié, une guinguette à contre-jour, fleur bleue, du bleu arrimé à mes yeux, scellés sur ma peau ce rêve chaud au potron-minet, une robe de jouvencelle.
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