Bohème me presse …
Caresse encore un peu ma main des lèvres de la tendresse. Fugue au lointain ma prunelle enivrée de jasmin. Et si demain la rose est frêle du bout de tes gestes fatigués, berce-la … D’une corolle nouvelle elle te fera l’aumône de cette sève ingénue de rosée. Mendiante de papier la vie marchande ses rêves pour une miette de pain. La berce cocasse mât de cocagne du temps effleure le sommet de la montagne. Voyage une larme tiède, des mitaines à la jouvencelle, la nuit entonne le chant du drap solitaire. S’effeuille la marguerite mais nul cœur n’est écueil. Mon pouls alpage de liberté, m’étreint cette fièvre louve où le vent m’entraîne paquebot des maux à la traîne veuve, veuvage lymphatique. Je me love chrysalide de nymphe. Sous la lune mythomane nymphomane, ma peau croissant chaud, je goutte à la tiédeur du soleil pâle, pal le souffle de ta bouche flirtant la débauche sur un bout de trottoir. Les fleurs du mal ambre de tes yeux. Mes sourires ricochent ricochets de cendres, l’éphéméride, les faits « m’érident », mes rides. Un vieux ciné et son réverbère. Et je suis là assise sur un strapontin, mes rétros à l'envers, j’ai perdu la gauche, ma Gauloise rive droite. J’ai soif et j’ai faim, funambule de chemin, des petits cailloux blancs sous mes pas.
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