Camille.
Mira dort ! Tu dors enfant de berceau au lange d’un roseau, à l’orée de la rivière symphonie inachevée le zéphyr entonne la prière des vêpres prénuptiales. Un rêve tiède au creux de ta main, à la lisière de tes lèvres un Noël de givre scintille, frimas à la larme d’une pauvre Chimène… Au bord de ta prunelle un prince amant de satin blanc, sur tes cils la palissade du grand bleu. Petite louve à la bouche nue, du bout des doigts tu écris sur les nuages éternel horizon et tu fermes tes yeux azur d’un long voyage d’un océan sans bagage.
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