Chrysalide.
Qu’il est difficile d’aimer quand s’enfuit le rêve. On croyait détenir dans ses bras comme un cloître l’éternité du verbe aimer. Les mots d’amour s’enchevêtraient cheveux longs dénoués, hennés sous un ciel d’été. Mais quand les bras se desserrent comme des branches à l’automne tombant leurs feuilles mortes. Quand quatre mains en rappel sous le souffle d’un écho n’agitent plus leurs doigts. Quand des lèvres se hèlent suçant le dernier miel. Quand la mer se retire, reste sur le sable encore tiède comme une empreinte à demi effacée du dernier pas cherchant l’oubli. Quand la rosée se fait givre comme un ventre endormi dans l’herbe sèche. Quand perle l’ange déchu glaçon sur la peau d’une joue. Quand le temps ne s’invite plus … Quand la rose se fait enfant nu.
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