Déferlante noctambule.
Sur la pointe des pieds
elle s’égoutte
sur l’aurore ambrée,
louve de sueurs d’été.
Filet de bleu de méthylène,
parapet de rêve
la nuit lui chante
son couplet,
garde-fou de son corset,
son corps sait.
Mais son cœur aime
comme un aliéné
et sous la robe étoilée
d’une rose étiolée
se fait nouveau-né,
bourse de charme.
Sous le ciel marquise,
des larmes de lune,
cortège argenté,
s’entrelacent
lacets de dune
sur ses courbes de marquise.
Un refrain de corsaire
flirte avec ses yeux,
jupon et baleinière.
Une poussée de fièvre,
valsez sur ses lèvres
nobles baisers !
Vagues échouées,
au petit matin,
brèves de plaie,
salin d’un naufrager
et somnole la grève
douve où s’évapore la rosée,
veuve lasse
où s’immole en secret
le sablier des marins.
Un songe laineux
qui n’a pour lieu
qu’un hameau des dieux.
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