En rouge et noir.
Un placard en bandoulière l’amour placard. Faut-il aller droit au tombeau pour combler nos maux dans le mime de nos mots. Reflet de petite fille négligée, rambarde d’un quartier forain un sourire, une lèvre, à l’étouffée d’une bouche une larme bandit de grand chemin. Aérer son cœur c’est en sa demeure faire entrer l’air du bonheur. Meubler le comptoir d’un café noir, lustrer le rien, café crème chagrin d’un quai sans bretelle rumeurs éternelles, la charmille du grand veneur. Et le meneur de troupe ma petite louve … D’une clef dans ta main erre ce matin charmant incommensurable délit du bout des doigts. Le soldat s’est couché dans le brouillard épais et le givre pupille l’a déshabillé. Les genoux écorchés, les barbelés de peau … Au seuil de sa paume môme éligible menotte l’hameçon du grand marionnettiste, l’âme son, ficelle $$$.
Quand l’aigle noir vole bas dans le soir sous le vent aux ailes hautes là où l’artiste s’endeuille une fleur du mal à la boutonnière … Une jupe aboyeuse sur le pont Mirabeau et le flot d’un jupon au brame d’un infini sevrage, la prunelle encore tiède mangeuse d’ombre. La draperie du long repli, langer la vie d’un deuil à l’agonie, le temps félon. Emmaillotée d’un rêve la femme flammèche, violoncelle la yeuse et la gueuse.
Il a parfois le drapeau blanc à la main ... L’ange gardien. Mais bien plus souvent l'étendard de la vie dans un coin de son cœur. Palpite sans bruit le pouls du pognon dans la doublure de son duffel-coat.
L'argent c'est l'éphémère de la vie mais sans argent l'éphémère est promis, l'art libre.
Rachel Désir
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