La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Entre tes doigts de cœur.

 

 

 

 

 

 

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La vie ça se raye aussi, vinyle d’apprenti. Dix mois de miroir à me regarder par hasard. Miroir ? Dis-moi … Paris sur le parvis, Marseille s’oublie, un incendie, un lange de pluie. Et l’envie c’est la vie, s’agenouille Ophélie. Et toi Marie avec tes lèvres fringale de mai. Parle-moi ! Ma prunelle au parloir, larmes sans langage, babillage de toutes ces années affalées, boustifaille d’un resto du cœur. Réponds-moi ! Aurais-je su seulement un peu l’aimer … Mélasse d’une bouche de garce mais lasse, mais hélas des mets et lasse, une bouche d’égout, dégoût …  Á la main et au balai amasser les feuilles rousses, ballet du valet  dans la vallée  aux champs de blés niais et la servante épis de maïs blets au bout des doigts, la marche de panis ! Deux aliénés main dans la main la  moisson des amours mortes et Barbara chante son noir … Et cette longue histoire qui nous soûle, un long-métrage de mais, de vertu courte à touche-touche d’un rouge à lèvres, femme de petite vertu je n’étais point … Pauvre écolier de ta poche sont tombés tous tes bons points, bonbons acidulés et billets doux. Nos pas vers Nice, nos « pas » vernissent,  Panis Angelicus. Panisse, Venise et son parapet, para paix, pars après … Ce chut …  La chute de nos murs, le mur de Berlin parachute. Plagia, et moi je lui dis déleste-moi ! Closed la boutique : « Faire mal. »  Je pars en cure germinale, loin d’une couche en phase terminale. Emmenez-moi vers ce mirage, laisser mes seins devenir loup dans une autre main. Quartier Latin ces petits seins dans ta main et le satin de ses seins blancs dénicheur d’un feu de bengale. Et toi tu me dis que tes caresses données à une autre louve n’étaient que mendigot  d’un amant de Saint-Jean.

 

 

 

*Panis : variante de panic la plante.

 * Pas : adverbe nullement.

 

 

 

Nul artiste n’est dieu, il est l’ouvrier de son âme.

 

 

Un an que ta main a lâché ma main,

,maman,

la mienne ressent encore la caresse du bout des doigts de nos derniers instants,

un éternel demain.

 

La pauvre artiste que je suis traduit sa peine comme elle peut. Quand j’étais enfant je t’appelais maman courant d’air  mais je t’aimais quant même beaucoup ! Il te fallait bien gagner notre croûte pour mes sœurs et moi, tous nos papas partis … Tu étais la lavandière de tous ces riches qui t’appelaient boniche. Mais toutes deux nous aimions tellement le vol des oies sauvages.

Aujourd’hui je suis incapable de mettre mes pieds devant ta tombe. Je pars noyer un peu ma peine dans des bruits de moteur, tu vois je n’ai pas changé énormément, toujours mes copeaux de cœur à fleur de peau  … Si tu rencontres mon papa au bord de cette dernière rivière, dis-lui que j’ai toujours cette courbature de vie dans le bas du dos, la même barque qui l’a emporté. Il comprendra, c’est un secret entre nous deux … Je viendrai te voir dimanche comme tous ces dimanches et ces mercredis sans toi.

A la main des roses blanches toi qui les aime tant  car les cieux ne changent pas mes yeux.

Je sais que le pourpre des roses rouges t’a toujours effrayé.

Et le temps ce vieux fou fusillé aux cheveux longs me fait pleurer petite fille, une orpheline cherchant sa couche.

 

 

 

 

 

 

https://static.blog4ever.com/2006/01/94307/signature_3.gifRachel Désir

 



18/03/2016
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