Escale.
Emmène-moi voir la mer, son décolleté de larmes bleues. Tant me latte le temps de ses lassitudes ombrelles océanes. Deux trois rues en arrière, des faux pas me retiennent … S’enlise requiem ta main dans la mienne. Une gelée de persiennes tes yeux se referment, des clapotis de vie broderie de lit. Entonne antienne la nostalgie. Je veux fuguer sur les vagues, la chanson des misérables épave encore tiède sur la grève. L’ennui me perfuse d’une langueur du Nord. Étendu à une branche le lange d’un sud, me restent en mémoire le chant des cigales, mon déshabillé sur une plage, un chapeau de feutrine sur le bout de mon nez, cornette d’ombre sur ma peau vêtue d’un nu. Des regrets de salin s’enterrent chien, je veux enfouir dans le sable fin notre fugue à quatre mains, le cri du premier baiser au creux de mes reins, son chuchotement berceau de mon val. Á ta boutonnière la fleur de mon pays. Quelques accords démodés, une guimbarde … Le cœur sur la route de Memphis, ton pull-over délavé, mon corsage fatigué, j’avais la prunelle de cette fille couleur menthe à l’eau …
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 25 autres membres