La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Félin de vélin.

 

 

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Du bout du cœur je te parle, je caresse de la pointe de mes doigts une aquarelle en filigrane. Sens-tu mon amour dans cette saison éteinte ? Les nuages effleurent ta peau, fleur d’eau. Linceul  blanc dans mes yeux le ciel  pleure, fleur de lotus dans la paume de ma main qui fut éclose à fleur de peau. Un prisme de quatre saisons où mes larmes se font chandelle où l’hirondelle a perdu ses ailes. Le printemps s’est enivré de la robe des immortelles. Livrée du goéland  d’ambre s’est teintée et le chanvre d’eau a recouvert mes paupières. Mes cils sont chargés de givre, goutte-à-goutte d’hydromel ton sourire me perfuse … Tes lèvres de papier jauni, embruns de bouche au creux de ma mémoire, je m’enivre d’un soupir automnal, si long est son souffle, tenaille de mes battements de cœur …  S’il fut un quatrain … Il naquit d’un matin, fugueuse mélancolie. S’il est un poème, qu’il soit rimes d’un fusain de plaintes, il serait tissé d’absinthe, fée verte de papier où mes maux s’allongeraient dans un carnet de bal, un deux trois, foulées atonales de quelques pas. Cette valse qu’on ne put danser, je te l’offrirais vêtue d’une robe blanche, à la main un mouchoir taffetas d’adieux tiré à la courte paille.

 

 

 

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26/06/2014
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