Fleur pieuse.
Le vent dépose sur ma peau les promesses du temps, les faiblesses d’aimer. Tous les bateaux des yeux font naufrage quand les larmes deviennent flot, sur mes cils inondés de pleurs, le salin d’un été, unique témoin d’une mélancolie de satin. Quand ma bouche déploie la grand’voile sous le ciel étoilé de l’âge d’or, le firmament s’endort emportant dans un linceul la lune drapant l’aurore. Morphée amidonne la main de la veuve éplorée et s’emmaillote l’enfant le cœur esseulé. Que nulle lumière n’avorte dans mes cheveux le caprice des dieux. La blondeur d’une mèche aumône à mon cou, rivière de diamants s’écoule dans les plis de mon corps les mouvements de l’amour. Les sillages de la mer, coquillages abandonnés sur le sablon froid, la marée basse de l’âme, déferlantes d’astres morts que mon cœur n’ose cacher. Donnez-moi un navire à son grand mât s’accroche la vie.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 27 autres membres