Impératrice, si, si …
J’ai trop prié la Madone,
j’ai voulu embraser
tant de feuilles d’automne.
Maldonne,
un monde s’éteint …
D’un après
je n’en ferai rien.
Il suffisait peut être
d’ouvrir
un peu plus ma main,
de sentir
la rosée
d’un chemin
couler sur ma peau,
de tendre un lien
entre un hameau
et un vaurien.
Un bateleur de blé,
une faucheuse de lune,
la blondeur des dunes,
là au creux
de mes reins,
l’amour d’une infortune
serait heureux
si mon cœur
fut été fleur bleue
et non blet.
Et fleure
un champ de mais
où Anaïs
j’étais reine,
me voilà panis
sans trêve
et sans lendemain,
éphéméride
d’un rêve,
layon de tes yeux.
J’ai fait de ce non-lieu,
une éternelle mer
et fée mes rides
en ce lieu.
En ce nid éphémère,
sans le feu des dieux
où le péché originel
s’endort pieux,
j’ai façonné de mes rides,
mon éternel.
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