La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

L'aurore est une naissance chaque matin.


 

Il est cinq heures et les oiseaux chantent déjà et je me dis :

-« Elle est belle la vie quand elle pointe le bout de son nez et déploie ses ailes pour me promener dans la nuit jusqu’aux frontières de l’oubli. »

J’aime la vie quand d’un baiser sur mon front, elle dépose l’été. Quand dans mes yeux elle fait renaître l’innocence d’un enfant. Quand ses yeux engendrent le printemps comme un nouveau-né vient au monde. Quand sur ses lèvres se dessine l’euphorie de l’amour, ailes d’hirondelle.  J’aime la vie quand dans la ronde du monde elle me fait valser, danse à quatre temps, printemps, été, automne, hiver, où impalpable ivresse, elle me fait voyager la tête dans les nuages. J’aime ses secrets qu’elle cache, celui de l’arbre centenaire, de la primevère à l’entrée du temps. J’aime ses larmes de saisons crucifiées, son regard de gueuse apeurée à l’orée de la grande ville. Oui je l’aime la vie son bouquet de roses à la main, de la marguerite jouvencelle à la fleur fanée. Elle est l’oiseau qu’on apprivoise qu’une seule fois ! Elle est la gerbe, le glaive et le soleil, l’apprêt du peintre des cieux, le parcours du plus grand dieu au plus petit être … La paume de la main du nourrisson, le premier et le dernier quart de la pomme d’Éden. Elle est le ventre rond la femme enceinte et les rides de la vielle dame qui s’éteint. Ô vie ! Tu es le grincement des portes de la lune quand sur ma peau le firmament se fait jupon doré.

 


 



11/07/2013
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