La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

La brise …

 

 

 

 

 

 

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Fanchon, baluchon, ce jour là sa fatigue avait rejoint le dernier astre. Court-vêtue, à petits pas  fleuris elle enjambait la campagne. Les chats errants  fouinant dans les poubelles, par leurs bruits suscitaient  quelques pâleurs sur ses joues et un tremblement de ses lèvres parfois … Ses petits doigts roulaient  quelques papillotes acidulées au fin fond de sa poche, une roulade de souvenirs … Au petit matin un vent orphelin caressait sa peau, des reflets chatoyants frissons d’un soleil timide s’entremêlaient glycine dans sa chevelure mordorée. La rivière à flot d’orgueil mordillait la pointe de ses pieds, elle, elle s’imaginait  ballerine sous la voûte cendreuse. D’une fissure bohémienne de prunelle elle fendillait l’horizon, mariait des illusions, aquarelle de pucelle elle volait jouvencelle des quatre saisons. Fichu d’octobre sur l’épaule elle mendiait à novembre le chandail de ces années tendres mais belliqueux décembre  giflait ses yeux, nichée de chagrins lovés. Écharpe de neige éternelle d’une terre vierge, elle se croyait Marie au mois de mai. Un mouchoir aux vieilles larmes revers de son blue-jean, Fanchon d’un bout de brouillon, une chanson « Marie souillon ! », bluette d’airelles, lange blet. Blues et gin quartier Latin une larme de Chopin, balancelle touche blanche touche noire, une envie de rien, panty de velours au gré des jours, attendre ce matin …           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://static.blog4ever.com/2006/01/94307/petit4.gif Rachel Désir



05/01/2016
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