La vie d’un décret.
Les mots sont les passeurs de maux. On a failli tant de fois se lâcher la main, lynchage du temps … Je me suis sentie partir, gémir et mourir dans l’ombre de ta main.
Septembre et ses sanglots, misère, sous sa robe prolétaire, la grincheuse de l’hiver, s’accordent les violions clandestins des glaneurs de blés, s’égrènent les billets doux d’une jarretière, les frottements du vent d’autan … Glissement des saisons sous un jupon jouvenceau, un jardin moutonneux sous la mousse et la mousson, jambière de novembre sous la cendre encore tiède de ces matins timides où la larme attendrie au vert de gris de ma prunelle scinde la rosée.
Du bout de tes doigts, s’émiette mon cœur, ta main encore nourricière de cet oiselet vieilli des langueurs automnales, des miettes au moineau par la lucarne du temps. Décembre œuvre au manteau de tendresse, imberbe l’ange des neiges immaculées, lange de la rose des sables.
S’égrène la fièvre de nos gestes, mononucléose des jours moroses. Les mots sont les passeurs du temps, les maux ensablés, diadème des saisons, du bout des doigts ma main grappille l’écho de ton cœur, glaneuse de roses.
Mes mots brindilles d’un nid sont les passeurs des maux du temps gantelet, mitaines des vieux amants où nos deux mains mutines s’emmitouflent passeuses de regrets des saisons.
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