L’escale des minutes …
Il est quatre heures trente, j’entends le murmure du silence qui me susurre le bruit de la nuit. Jours pairs ou impairs, j’avoue, je m’y perds un peu … Une vague d’incohérences jaspe mes sens malappris. Quelle inconvenance, tout est si imparfait … Ma vie folle s’écrit au futur et moi je vis au passé. Une suite saccadée tremblote dans ma conscience c’est comme une existence en intermittence. Des jours au rabais, des nuits censurées, des regrets à volonté, ils ont le temps de se promener à leur gré … Le grès de ma terre s’effrite lentement, elles me maternent mes longues soirées d’hiver. C’est la lumière d’un smur qui égaie mes heures, l’alarme en cadence d’un esprit qui s’oublie … Le crépuscule me rend vierge … Ça fait longtemps que je ne prie plus la Marie ! Une vierge noire à la couleur pourpre, Jésus je ressens ton crucifix, ma peau se desquame, ma chair saigne, mon âme se lave dans un mauvais bénitier.
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