L’innocence d’un chemin …
Je me parjure, bénissez-moi de n’être qu’un blasphème ! Moi qui crie je m’aime et qui ne sait le penser … Pardonnez-moi de n’être jamais sereine, de n’être que cauchemar au milieu de tous ces rêves. De la vie je n’ai jamais osé frapper à la porte du bonheur par peur de ne pas être à la hauteur. Lapidez-moi avec des pierres d’amour pour qu’au moins une fois je palpe ce sentiment. A tâtons, je poursuis ma route vers une soi-disant lumière, je n’aperçois pas ce satané d’interrupteur ! Il fait très sombre, encore une fois je n’arrive pas à trouver le sommeil, une autre nuit blanche sera ma compagne … Je me tortille dans ce lit conjugal, un morceau de passé de coquetterie nuptiale … Sans faire de bruit je me lève … Assise devant cette grande table vide, une tasse de café devant le nez … Pas la peine de conserver le marc, ma destinée est toute tracée. Je flâne dans ce noir, mes doigts errent sur ce clavier noctambule, l’insomniaque écrivain y trouve son refuge. Je néglige cette tenue de femme, vestige de freluquet ! Je voudrais qu’il se penche au-dessus de ma tête, qu’il masse mon épaule pour que s’envole cette maudite douleur, qu’il épie l’écran de mon ordinateur et qu’il tombe amoureux de ma plume, qu’il redevienne un court instant ce damoiseau de ma jeunesse.
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