La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Le brame d’un fœtus.

 

Tu ne m’as laissé que mes yeux,

 

tes yeux

 

pour pleurer.

 

Et

 

un cœur pour aimer.

 

Mais

 

mon cœur est un gosse malade,

 

un môme égoïste qui joue à la marelle

 

sur le plancher des sentiments.

 

Une plume pour amant,

 

mes larmes au firmament

 

tombent,

 

funambules

 

sur un papier blanc.

 

Mon cœur de papier

 

essuie d’un morceau de buvard

 

mon encre trop bavarde.

 

Mes pages sur l’infini

 

sont le confessionnal 

 

de mon bon dieu.

 

Comme des anges

 

elles veillent sur moi.

 

Mes maux au paradis

 

des poètes,

 

mes mots fouettent

 

le papyrus,

 

tirelire

 

de mes souvenirs blafards,

 

froid russe

 

d’un berceau d’absence.

 

Braille

 

un enfant

 

sur l’incolore

 

d’un visage.

 

Le sentimental

 

d’une écriture

 

en braille

 

dessine

 

un portrait au fusain,

 

pauvre gamin.

 

Gavroche 

 

d’une peau

 

sans toucher

 

d’un bout de doigt,

 

juste effleurer

 

le temps bourgeois 

 

de quelques rides

 

invisibles

 

sur une aquarelle

 

sans verbe.

 

Comme une radio rétro

 

diffuse toujours le même air,

 

tango au trémolo

 

d’une trop courte histoire,

 

un air

 

sans oxygène.

 

Mes vers

 

deviennent l’exutoire

 

d’un roi mort,

 

tor de Thor

 

depuis mon enfance.

 

Lopin de terre

 

où des vers

 

caressent

 

l’ombre de mon père.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



25/11/2012
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