Le brame d’un fœtus.
Tu ne m’as laissé que mes yeux,
tes yeux
pour pleurer.
Et
un cœur pour aimer.
Mais
mon cœur est un gosse malade,
un môme égoïste qui joue à la marelle
sur le plancher des sentiments.
Une plume pour amant,
mes larmes au firmament
tombent,
funambules
sur un papier blanc.
Mon cœur de papier
essuie d’un morceau de buvard
mon encre trop bavarde.
Mes pages sur l’infini
sont le confessionnal
de mon bon dieu.
Comme des anges
elles veillent sur moi.
Mes maux au paradis
des poètes,
mes mots fouettent
le papyrus,
tirelire
de mes souvenirs blafards,
froid russe
d’un berceau d’absence.
Braille
un enfant
sur l’incolore
d’un visage.
Le sentimental
d’une écriture
en braille
dessine
un portrait au fusain,
pauvre gamin.
Gavroche
d’une peau
sans toucher
d’un bout de doigt,
juste effleurer
le temps bourgeois
de quelques rides
invisibles
sur une aquarelle
sans verbe.
Comme une radio rétro
diffuse toujours le même air,
tango au trémolo
d’une trop courte histoire,
un air
sans oxygène.
Mes vers
deviennent l’exutoire
d’un roi mort,
tor de Thor
depuis mon enfance.
Lopin de terre
où des vers
caressent
l’ombre de mon père.
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