Le chut de mon ancre et chute mon encre.
Je vis à l’arrache mais je reste une grande sentimentale.
Je suis déserteur d’un monde sans romance.
D’un peuple aux mille silences où se meurt l’amour cérébral.
Les épaves des sentiments oubliées longent les fossés de la vie.
S’entravent les passions et se creuse la crevasse de l’oubli.
S’enclavent les regrets voraces et se fardent de faux visages.
Elles jouent à cache-cache les larmes des poètes.
Vaste dessert d’innombrables pages blanches où geint
la triste mine de vers assoupis comme une catin
abandonnée sur le bord d’un trottoir
comme un rêve aléatoire,
planent les rimes mystérieuses
d'une aphasie pleureuse.
Rieuses collégiennes d’une verve endolorie,
les gueuses de l’ennui s’endorment
aux portes du paradis.
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