Le rital …
Une oie sauvage immigrante m’a caressé la main du temps satin. Une pellicule de blond dans mes cheveux et dans mes yeux des reflets d’acné, là sur un banc l’échappée bleue d’un pupitre de collégienne. Hirondeau, son jean troué râpant les planches d’une vieille charrue, il avait l’innocence de ces gosses de vingt ans traînant à moitié nus dans les rues, la caresse à portée de la main … Moi l’étudiante aux quatre vents, la tendresse sous l’auvent, je m’envolais Vespa aux pieds sans frein, oiseau de rien … Le lac des cygnes dans un jardin puis duvet blanc la fonte des lignes de sa main, gitane tu as croisé son chemin. Mon ritano, l’amour à la porte des lèvres, enfant de roulotte au pas fuyant, à l’entrée d’une autre bohème … Un quatrain évincé, quatre lignes et un brouillon de lycéenne, pauvre bohémienne à l’aile blessée. La dédicace d’un chant tzigane là sur le rebord d’un encrier, sur mon blue-jean percé l’ecchymose de quatre cordes de guitare, l’hypnose d’un refrain, ma prunelle clandestine sous le loup d’une jouvencelle au petit matin tremblant.
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