Le silence du brame.
Le temps perle … Je cherche ton nom je trie chaque gouttelette. Comme un mendiant dans sa prison, tremblantes sur mes lèvres quatre lettres. Si les saisons me parlent en ton nom, les fleurs continuent à se faner, les roses à pleurer et les feuilles mortes à tomber … Sentinelle ma main, caresse machinale, effleure le glacis d’une aquarelle, mes doigts cherchent à tourner la clef de tes étoiles où mon cœur fatigué viendrait se coucher pastel sur ton pas-de-porte. Mes yeux garde-fous de si peu de souvenirs, une occlusion dans ma mémoire, pas sans porte, Gavroche. Sans forcer le verbe entendre ta bouche me parler, moi je ne dirais mots, gosse suspendue au timbre de ta voix, carte postale sans timbre, papa. L’ambre oscille, dodelinent mes cils, apprivoiser un rêve, poser sur mes paupières la pesée du dore d’une aurore. Je me voudrais clandestine, pervenche à peine éclose, ombre intime au potron-minet guettant, ingénue, une aube immaculée.
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