L’envol.
Peintre, Richard Macneil.
Le vol des oies sauvages à portée de la main, où t’en vas-tu fillette ? Reviens ! Reviens cueillir l’airelle, là dans le creux de ta main les bleuets de l’enfance respirent le sauvageon. Où t’en vas-tu fillette dans l’herbe drue blâmant un petit bourgeon. Le printemps des agneaux, moutonnent tes rêves, la bergère au hameau fil la laine de cet été indien. Octobre t’entraîne, chapeau de paille sur les champs de blés. Feu de paille l’ombre de ce garçonnet, son cœur est flibustier déchirant ton bustier de quelques mots d’amour. Où t’en vas-tu fillette à l’aube de l’automne tes cheveux décoiffés, clame le vent d’autan la chanson des feuilles mortes. Tes mèches vagabondes noient la poésie dans le fin fond de ta prunelle. Le grand bleu et plus rien, quelques larmes océanes, le salin de tes yeux. Un orgue de barbarie dans une rue, le blues des caresses, assise sur un trottoir une fillette, où t’en vas-tu pauvrette … Tournoient des pages blanches, à même d’un brouillon une vigne vierge. L’orge et le blé engrangés, maestro rejoue moi le ciel bleu ! Le vol des oies sauvages s’efface, à la portée du cœur où t’en vas-tu fillette du blanc dans tes cheveux …
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 24 autres membres