L’hymne ivre.
Lui passent encore la main quelques jours sur leur fin, quelques heures sans faim … La caresse de l’aube titube dans ses prunelles. Il regarde son dernier soleil se vivre comme un ciel orphelin, son souffle se fait mendiant … Le pouls lent, une larme latente caresse ses paupières, fugitive la musique de ses cils, des balbutiements de notes indécises et futiles, de dièses et de la et de fa mineurs, l’ivresse d’une hymne défunte, clef de sol. Toi le môme décembre et tes tourments de cendres, valse où tournoie le temps où l’an se meurt, et s’accouche veuve joyeuse de janvier. Et cet enfant sauvage là au creux de ta main qui s’avorte et se chante louange. Le saule pleureur et son violon, ses pleurs en accordéon, un accordéoniste accroché aux barreaux de son violon l’été nourrisson blond et son sablon. Le sevrage des saisons, dernier biberon, poulbot de feuilles mortes où l’automne dans sa dernière tranchée sous son châle de givre a abdiqué. L’hiver blet, furet chambre dans un vieux fût de chêne la sève, chambrée où le printemps apeuré dégrafe son corset, nid de chair tendre, de bourgeons et de fruits immatures. La veillée langoureuse où les heures s’enchevêtrent, jarretière de mariée, prière du premier baiser, l’agneau et el padre garçonnière oubliée, las le firmament s’enivre.
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