Maison de retraite.
Je ne sais pas ce que j’ai, mon cœur palpite … Mais tout va bien … Je crois que j’ai l’ivresse des grands chemins. Il n’y a plus que trois pieds à ma chaise. Elle est bancale ainsi se balance ma mémoire. Au pied de mon lit il y a des fleurs, à la tête de mon lit il y a une multitude d’étoiles, tous ces mômes qui gambadent, les petits et les arrières, je pourrais en faire un chapelet … De leur chemin épistolaire, de cartes postales en photos jaunies dans le tiroir de ma table de chevet, ils ont écrit mes mémoires à ma place, mes moires au fond de leur mémoire. Bien sûr il y a ces dimanches de fêtes … Mais eux ils restent ados …
-« Bonjour ma petite mamie chérie ! Je t’ai porté tes pastilles Vichy, tes préférées. Les carreaux de Vichy sont de nouveau à la mode, regarde ma chemisette comme elle est classe ! »
Et puis son aïe phone dans la paume de la main qui vibre, chatouille lancinante de son ego …
-« Attends mémé … J’ai un like sur Facebook ! »
Autant qu’il s’adresse à elle en mail, elle ne connaît que les films en noir et blanc de Charlie Chaplin.
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