La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Marquise gitane.

 

 

 

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Bohème, au pas de tes draps,

je marche.

Sous tes jupons guenilles,

je me suis souvent tordu la cheville.

Et même si je boitille …

Sur ton chemin je reste cette gamine,

jolie môme à la mine triste,

petit rat de mon opéra. 

Sur ta jetée,

la prunelle a marée basse,

je regarde le temps s’échouer,

navire usé  de toutes ces mortes-eaux,

salin et rivage s’entrelacent,

lacets de quelques pensées.

Voile galante,

de mes pieds déchaussés

la traversée des maraudes, 

le cœur à la dérobée d’un champ de blés.

Cahin-caha, faucille entre les doigts,

charmille de mes chevaux de bois,

mes rêves d’enfant sur le dos,

le chant d’un vieux carrousel,

m’entraîne la vie demoiselle.      

Une traîne,

anode,

la rose démaillotée ânonne.

Des rails  blets,

et ce train flibustier,     

les printemps berçant mon bustier. 

tant de lunes engendrées,

ma plume  sur les hanches,

un nid d’oiseau sans branche,

mes larmes égouttées,

le goûter des anges,

un lange à l’abandon,

vagabonds, les vagues et  le sablon,

l’amour est un ramoneur,

petit bonheur de quelques heures.

Filigrane  le vol des oies sauvages,

sous leurs ailes cendrées

mes derniers bagages,

en haillon  le grand mât,

du chanvre de ses cordages mes mains trop émiettées.  

 

 

 

 

 

 

 

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10/07/2015
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