Mourir d’aimer avec la certitude d’exister.
Ma main caresse son corps devenu trophée … Un champ de blé, un camp de réfugiés où mes gestes sanglotent, moissonnent timidement la rançon d’un rêve exhaussé. Dans sa chevelure la randonnée de mon cœur assoiffé, mon âtre tremble puis tressaille, mon âme s’habille de mille feux, mourir d’aimer, s’évader pour toujours. Les sanglots du meurtrier d’un été ruissellent sur sa peau ambrée, le chanvre de ma sueur recouvre nos cendres, poison mortel de mes sens en émois et moi assassin de sa liberté, dans mon sillon de pauvreté, je dépose ma vie en haillons. Raisonne le cantique d’un destin oublié, se brûle dans mon tréfonds l’interdit du plaisir des amants de Vérone. Laissons la laine de la haine aux haineux se calciner, leur lèpre laineuse tisse leur linceul. Un morceau de lin seul témoin de notre acte défunt.
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