La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Mourir d’aimer avec la certitude d’exister.

 

Ma main caresse son corps devenu trophée … Un champ de blé, un camp de réfugiés où mes gestes sanglotent, moissonnent timidement la rançon d’un rêve exhaussé. Dans sa chevelure la randonnée de mon cœur assoiffé, mon âtre  tremble puis tressaille, mon âme s’habille de mille feux,  mourir d’aimer, s’évader pour toujours. Les sanglots du meurtrier d’un été ruissellent sur sa peau ambrée, le chanvre de ma sueur recouvre nos cendres, poison mortel de mes sens en émois  et moi assassin de sa liberté, dans mon sillon  de pauvreté, je dépose ma vie en haillons.  Raisonne le cantique d’un destin oublié, se brûle dans mon tréfonds l’interdit du plaisir des amants de Vérone. Laissons la laine de la haine  aux haineux se calciner, leur lèpre  laineuse tisse leur linceul. Un morceau de lin seul témoin de notre acte défunt.

 



18/09/2012
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