Anaïs, Anaïs ...
Laisse gémir la colombe, le ciel bleu fait la ronde. Ce soir la lune est blonde, la nuit s’égraine sur ton front. La brise de tes lèvres sur ma peau et je tombe oripeau … Agenouillée gosse de printemps, la paume de ta main est mon hameau. L’airelle à demi jour à touche-touche de ma bouche. L’herbe sanglote un peu baie d’une rosée … Sous un drap de sablon s’est perdue la pâleur de la mer. Et la vague offrande vient mourir dans la calanque. Le vent d’autan a oublié le souffle marin, s’engouffrant sous notre auvent, le temps maraudeur a kidnappé les heures. Do, ré, mi en rafale la rafle de mes soupirs, petite enfant blottie tout contre toi je goûte aux saisons de porcelaine. Mes petits doigts se souviennent de la gelée royale et de la rose emperlée, au fin fond d'un été l'Anaïs de ta couche.
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