La nudité de l'esprit.

Variante.

Là dans la fissure du temps, se jumellent ombre et pastel, ombrelle de l’ivraie … Frontière de mes enjambées tes quelques pas immigrés où au creux de ta marche je m'emmailloterais petit enfant. Ta main posée sur ma poitrine me déshabille un peu, s'entrebâillent notes au crochet, le filin de coton de ce garnement de pouls qui note le premier rendez-vous. S’entrouvrent cocon les dièses de tes prunelles, mes cils éparpillent ce geste fou , aliénées d’un rêve chaud vacillent mes paupières … Le flou d’un déshabillé la soie se regrette déjà, coquetterie de drap … Du bout de tes doigts s’égrène un sablon emperlé d’un satin, rosée du matin, la lucarne chancelle, flageole un océan de lumière, la lune louve flagelle ma tendre apnée. Nos regards s’épousent , osent l’hypnose à contre-jour, le hula-hoop d’un lange à rebours. La bruine et mademoiselle chante le blues, ménopause de larmes dans la paume d’un jour , au coin des brèves matinales un refrain d’amour sur les lèvres marginales d’un calepin muet, bohème aux forceps, sans sou, cent pas … Et sous les ponts de Paris je retrouve ma gauloise blonde et cendrée, punaises au mur. Des trottoirs de porcelaine … Et dans tes bras, en veille une gosse de rue.

Le moulin de ma vie …

Le moulin de ma vie à cette odeur de l’enfance, dans le grenier de mes souffles d’adolescente niche le roitelet. L’escalier d’une mansarde grince un peu sous mes pas les dernières marches prénuptiales. La marche nuptiale à mes pas endormis, n’ébruite qu’un chausson de feutrine où s’enlacent des bruissements d’oreiller et de draps feutrés … Rue des apnées de mon cœur s’ouvre un portefeuille de douleurs … Dis-moi l’ami sanglot si on prenait le métro … On regarderait défiler un tango et nos rêves à gogo buée sur des carreaux rétros.