Regret de ménopause …
L’enfant que je serai demain s’imprègne de toute mon innocence. Il dessèche mes larmes par son ignorance. Blâmée pour n’avoir su combler le vide de ma patience. D’avoir trop côtoyé l’espérance, je vis en errance entre ciel et terre … Plaidoiries insolentes et blasphèmes farceurs illuminent mon peuple nomade ! Jamais je n’ai connu plus versatile chose que celle d’être humaine. C’est par inadvertance que je cesserai de respirer pour trouver cet enfant que j’ai oublié d’être.
Accent froissé !
Ma jeunesse s’écartèle comme une plaie lointaine.
Les bras en croix devant le porche de mon âme !
Un visage tsigane s’efface au loin.
Un destin indolore parcourt le chemin de mes reins.
Mes sens indolents se sont échoués aux creux de ma croupe incertaine.
Tirant leur révérence à leur contrée infidèle.
Ils saluent d’un regard outrageant la pauvre femme abandonnée.
Et défile le temps, vieillesse souveraine emporte dans tes pensées mes rêves oubliés …
Se dresse un autre horizon, terre sans saison.
D’une escale indésirable, malgré moi je suis en pension.
Sans raison, sans sommation déraisonne l’image perpétuelle d’un alléluia défunt.
Ma chair translucide se délecte d’un messie inopportun.
Une fugue vers l’éternel, s’agrippe taciturne et cruel le devis d’une vie achevée.
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