Rêve blanc.
Attendre comme un condamné, volutes de fumée, l’eau pâle de la vie … Je t’accompagnerai jusqu’à la dernière marche, là où l’été quitte ses sandales … Là où les valseuses tombent leur jupon doré. Là où les lavandières rejoignent leur rivière cendrée. ô ! Souviens-toi bergère du souffle de l’été, d’un amour de jeunesse sous l’églantier où nue tu étais rose. Je sais … Il y a ce mal de reins, cette courbature dans le bas du dos où tous tes chagrins ont fait naufrage. L’Edelweiss et son rayon d’argent, filament entre tes doigts, filent amant d’une autre main les draps du temps. Avoir dans les yeux l’ivresse de l’hydromel, tes prunelles et ses rides la canne d’un cœur tremblant, cahin-caha tous ces orients où l’or de tes larmes a coulé cicatrice. Rembrandt dans les étoiles pleure la neige feuillage argenté. Là tout en haut des cimes où se dessinent les armoiries des anges, les ailes déployées grue cendrée j’irai te cueillir l’opale de la vie. T’attendre, condamnée, le briquet claque … Une dernière cigarette.
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