La nudité de l'esprit.

Sous l’aube,

enfante

la gelée matinale.

Tu es belle ma rose,

le givre larmoie

entre tes pétales.

Magie prénatale

où j’ose

effleurer le fil amant

de tes rêves caressant

ta corolle

paupières somnolentes

où le soleil pantois

veut dégrafer 

ton ombrelle de rosée

au risque de te blesser.

Ton négligé de soie

délaissé  de robe du soir,

se fait deuil.

Ton déhanchement

de feuilles reliquat 

d’un balancement

de vent renégat

devient bougeoir

d’un printemps,

l’hiver dans un mouchoir,

morte orgueil,

et l’orgue de barbarie

en aube de communiante

auréole ta farandole

et entame son chant secret,

clandestin de ton pétiole

où l'été mendie

un peu de vie.