Rose des cendres.
S’agrippant à un rayon de lune, mon encre, mendiante d’été, fusain du cœur, espérait les cendres du firmament. Loin de mon nid orphelin, s’est tendue une corde de chanvre d’or, juste quelques mots mendiés au crépuscule … Une main tendue et l’autre crevassée de larmes chacune à une extrémité, cordelette si finement ciselée et véhément en poussières d’étoile, des larmes blanches ont encordé le temps de sourires et d’éclats de rire, aubade de mes nuits blanches.
De moi à toi, mon amie de cœur, j’ai dormi treize ans …
Rose noctambule.
Que mon amie la rose
ne fût éclose
qu’un court instant
au creux de mon cœur saignant.
Mon cœur rose pâle
ne blâme
les larmes
d’une rose a la corolle pâle.
Ses pétales pourpres
bordant mon âme
d’un filet d’argent,
d’or et d’encens,
requiem mourant
d’une flore close.
Que des roses blanches
n’emportent nul printemps,
dans la ronde blanche
de mes mots,
mendiants de crépuscule.
Que nulle saison
n’encense les pleurs
d’une corolle pourpre.
Que nulle larme blanche
au pourpre de l’absence
d’un cœur en instance
ne redors les cendres
de mon encre,
mendiante d’un été,
fusain de mon cœur,
instance d’un printemps.
Que ma plume blanche,
à l’arme blanche
d’un cœur,
rose blanche sans été,
ne refleurisse à jamais
dans mon cœur ensanglanté.
Que mes larmes blanches
bercent toujours
cette rose pourpre
aux pétales bordant d’amour
mon cœur saignant
à la corolle pâle.
Que d’une encre blanche
ne se meurt à jamais
au crépuscule
la rose d’or
de notre histoire.
Tu vois mon amie, de notre amitié naît ce simple poème bercé de ta voix. Il ne sert à rien d’en écrire un roman. La beauté d’une rose éclose n’est-elle pas le best seller d’une vie.
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