S’en va, s’en vient, le coeur bohème …
Sur un chemin j’ai perdu ma main d’enfant, et loin de tes pas … Ma peau mendiant le gueux de tes caresses, la dentelle de nos souvenirs posée sur mes paupières et ce jeu interdit noyé sur l’oubli de tes lèvres. La tendresse cheminot me brûle la prunelle de tous ces instants précieux. L’hirondelle a froissé sous son aile notre bohème, la précieuse et ses ridules. La beauté n’a pour deuil que le célibat d’un cœur. Les rides de nos mots linceul d’un lange blanc où s’effrite la vie sous la pâleur du temps. Petit moineau sur la branche un pépiement d’amour. Je me souviens d’une nichée de velours mais dans tes yeux ce compte à rebours, l’aigrette et les vagues aigrelettes où nos langueurs automnales s’en vont puiser du bout de nos doigts un peu de sel. Me reviennent les notes d’un autre hémisphère, le faux-pas du loup et de l’agnelle, la première valse d’un marin au quai maraudeur, la ganteline dénicheuse du chagrin de la rose. Une épine à la main mais l’églantier refleurit de mai à juillet, orchidée de draps fins.
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