Sur la chaise de ta vie.
Navigue sans chaîne, pagaies aux poignets. Fais de ton cœur un aviron de soleil, de tes yeux des phares dans la nuit. La vie est enclos de jasmin si tu sais bien écouter le vent de ton chemin … Tends ta main tu sentiras frémir l’herbe tendre entre tes doigts. Fais des fleurs de printemps le compost de ton jardin d’hiver. Si immense est l’océan … Pourtant les marins n’ont d’yeux que pour son azuré et d’ouïe que pour la déferlante qui bien souvent les mènent au naufrage. Si tes mots trébuchent souviens-toi du verbe aimer. Si tes maux t’entravent dis-toi que tu sais t’aimer. Le temps est un garde-manger, tes souvenirs te nourrissent, les années te maternent. Ne compte jamais les rides sur ton visage mais les sourires sur les lèvres de ton enfance et tu sauras pourquoi tu te nommes humain. Si loin sont les astres pourtant malgré tout tu les contemples, fais de même avec ton destin. Si ton chantier de vie te semble inhumain sache que chaque mètre carré t’appartient. Ne laisse à autrui sans ton consentement le droit d’apposer son sceau sur la première pierre de ton existence. Toi seul est le maître d’œuvre de tes murs porteurs. Si bon maçon est ton cœur il acceptera la main du charpentier en ta demeure.
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