La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Vers d’hirondelle.

 

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Médire nos derniers je t’aime

puisque l’amour s’éteint

comme un voile de lune.

Je baisse le rideau du soleil,

derrière les volets

de cette  maison close,

nurse

de nos premiers émois,

se meurent les roses.

 

Un cœur en veille,

la veillée de cendres tièdes,

un dernier violon,

le rabat de tes caresses,

mes mains jointes

Marie prieuse …

Puisque s’envole le carbone

de ton cœur,

aquarelle sans teinte,

la tristesse d’une belle,

dentelle d’heures

au bout de mes doigts,

mendiantes rimes délaissées,

la vie se maquille

comme un visage démaquillé.

 

L’angélus

comme un brouillon

sur ton front,

mes larmes

et ma prunelle,

rêveuses

et intimistes baigneuses,

conjointe agenouillée.

Sous la nébuleuse,

dévêtir notre poème,

nu

comme un haïku,

oiselet de bohème, 

sans l’aile de ton aide.   

 

On s’est aimé graine de beauté,

la vie grain de bonté

au fin fond d’un jardin,

un ciel voilé,  

plisser les yeux,

il pleut.

Rouvrir les persiennes

d’une maison ouvreuse

de toutes ces choses merveilleuses

comme rééclot la rose

au printemps nouveau-né.

Roseraie d’un jardin

où la lune s’étreint,

où se ravivent les couleurs de la vie

sous un soleil blanchi. 

 

Sous tes mains

intimiste fusain,

mes courbes remodelées,

jouvencelle sous ton aile

comme un quatrain ailé.

 

Comme un hirondeau blessé,

sous nos ailes recroquevillées

gesticule mendiant notre premier baiser.

Puisque l’amour renaît

comme ces cendres chaudes,

tison réanimé.

Oser un je t'aime osé,

se redire un premier je t’aime …

 

 

 

 

 

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11/01/2015
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