Vers d’hirondelle.
Médire nos derniers je t’aime
puisque l’amour s’éteint
comme un voile de lune.
Je baisse le rideau du soleil,
derrière les volets
de cette maison close,
nurse
de nos premiers émois,
se meurent les roses.
Un cœur en veille,
la veillée de cendres tièdes,
un dernier violon,
le rabat de tes caresses,
mes mains jointes
Marie prieuse …
Puisque s’envole le carbone
de ton cœur,
aquarelle sans teinte,
la tristesse d’une belle,
dentelle d’heures
au bout de mes doigts,
mendiantes rimes délaissées,
la vie se maquille
comme un visage démaquillé.
L’angélus
comme un brouillon
sur ton front,
mes larmes
et ma prunelle,
rêveuses
et intimistes baigneuses,
conjointe agenouillée.
Sous la nébuleuse,
dévêtir notre poème,
nu
comme un haïku,
oiselet de bohème,
sans l’aile de ton aide.
On s’est aimé graine de beauté,
la vie grain de bonté
au fin fond d’un jardin,
un ciel voilé,
plisser les yeux,
il pleut.
Rouvrir les persiennes
d’une maison ouvreuse
de toutes ces choses merveilleuses
comme rééclot la rose
au printemps nouveau-né.
Roseraie d’un jardin
où la lune s’étreint,
où se ravivent les couleurs de la vie
sous un soleil blanchi.
Sous tes mains
intimiste fusain,
mes courbes remodelées,
jouvencelle sous ton aile
comme un quatrain ailé.
Comme un hirondeau blessé,
sous nos ailes recroquevillées
gesticule mendiant notre premier baiser.
Puisque l’amour renaît
comme ces cendres chaudes,
tison réanimé.
Oser un je t'aime osé,
se redire un premier je t’aime …
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