Á l’arrachée de mes veines.
J’ai le cœur analphabète, il ne sait que regarder et parler, une lyre au fond des yeux. Ma mémoire est anorexique elle ne sait qu’oublier. Geint une page blanche, platonique, mes vers charnels partent en voyage quelle est loin cette contrée où tu t’exiles mon ange. Toi ma muse aux ailes cendrées, ton âme en partance vers l’éternité. Diffuse, diaphane tu relègues mes spasmes, les larmes en chandelle sur une partition éreintée. Jubile ton ombre, roses fanées d’un jardin d’éden où vient mendier l’espoir d’un je t’aime. Lisière d’un champ de blés où s’enchaînent mes rimes pérennes. Dans ton temple anathème, la gelée d’un blasphème perfore la plèvre d’un poumon plein de vie. Mourant se fait mon souffle quand de tes rêves jolis tu me bannis. Je n’ose nidifier au creux de la lune, morose est mon ami Pierrot quand s’envole ma plume au grès des vents, feuille automnale. Je deviens le songe d’une môme sauvage où s’ébruitent mes sanglots noctambules où s’ébrouent les bruits de la nuit, les gouttes de rosée de mon encre damnée, volupté d’une musique abandonnée, des notes en contrebasse. Empire où se courbent les violons sous l’archet des saisons telles des cannes de jonc affalées au bord de l’étang du temps. Mon poème se fait prose blême quand je rennais marionnettiste sans ficelle. Se sclérose la main de l’univers, soupirs immortels de la terre où se parsème l’amour en poussières. Je suis l’oiseau lyre d’un conte. Ô ! Mon cœur tu es enfant de bohème.
Mes larmes se souviennent de cet été sans fond …
Toi Baudelaire tu m’as mise à ton sein. Tu es ma première tétée.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 25 autres membres