Aube chancelante.
Harnachée par le temps,
harnais aux dents,
le traîneau des saisons,
dans un petit coin
de mes reins
laisser refleurir
la marguerite
et voir s’épanouir
la rose
au creux de mes seins.
Laisser se flétrir
la compassion
rideau de fenaison,
éperon au cœur,
croire en un autre horizon,
j’ose.
Dans un élan de passion
s’enivrer de l’ivraie
d’un vieux printemps
se revêtir pour un jour
de livrée de toujours,
à la boutonnière la fleur
de Danton.
Plus tard nous mourrons
étouffés du chiendent.
Mais à cet instant,
monter les accords,
faire valser nos corps.
Laissez au dehors
un ancien décor,
le mouron et Platon.
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