Tournez feuillet …
S’écoulent dans le vent
le temps et ses saisons,
pleurs de voile blanc.
Le pâtre du firmament,
s’élève une prière,
aigreur de cœur,
tourbillonne la neige,
s’envolent la mère et l’enfant
papillons blancs.
Moulin aux quatre vents
moulinet de feuilles mortes,
face contre le vent
aux trois portes du temps,
ta main corsage de vie
toi l’enfant qui s’oublie.
Toi ce cœur qui s’ouvrit,
qui sourit,
sourire aux anges
rêve de nourrisson,
l’adage,
long frisson,
l’enfance raisonne,
un couloir
résonne la mémoire,
les cloches frissonnent.
Les arbres et leur automne,
s’adonne vierge
le manteau des bourgeons,
une plaine sans nom,
le masque du temps
tendre Madone.
Et reste là, figé …
Las comme un enfant souffrant,
le temps
larmes givrantes,
prunelles latentes,
la nostalgie,
la malaria du cœur,
caresses givrées
d’un vieillard les mains tremblantes
frôlant les heures,
le temps et ses apôtres.
Les vagues bercent l’océan …
Les ailes jointes
passent les mouettes,
la veuve et l’orphelin
du temps alevin
que les quatre vents affourageaient.
Quand la moisson
n’est plus qu’ivraie.
Le roulis de la vie,
une bouteille à la mer,
le temps est indigent
quand il se livre piètre
à l’abandon
des quatre saisons.
* Je n’ai fait que parler du temps … Le temps est femme-enfant, homme-vieillard, géniteur des quatre saisons, il est ombrelle, il est soleil … La parlotte du temps, il parle la bouche en fleur ou bien les yeux en pleur, yeuse ou chêne centenaire. Probe il est aveu, casanier il est mensonge et vérité, il était une fois, un, ou nous. Il est suzerain nous sommes ses vassaux. Le temps converse et versifie mais jamais ne se tait, la chaire du temps, la chair d’un être, à mes chers disparus, à ma chère mémoire.
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