Baie des tortues.
Au fusain d’un été j’ai dessiné tes yeux nacrés de songes. J’ai vu frémir l’aurore et se flétrir la rose quand ton cœur en pause à tâtons à caresser ma main. Mais je ne puis d’une faucille sur ton front élaguer ces sarments, il faut bien trop de barreaux à l’échelle du firmament ! Mes jambes trop frêles ne pourraient les parcourir … Sous la lune ambrée ondoie au vent ton visage, à écho perdu en braille sur tes lèvres tes mots. Un roman de gare avec une ombre, s’est entortillée une mèche de tes cheveux dans l’antre de ma mémoire. J’ai brossé une chrysalide sur l’horizon gris, déshérité une gomme afin qu’à jamais elle n’efface le crayon à papier de tes traits. Mes larmes, aquarelle, teintent le pastel de mes prunelles en fuite au chœur des nuages. Je voudrais d’un bouche-à-bouche prolonger ton souffle, mouvements d’ailes d’un cormoran … Ne fut qu’un court instant m’engouffrer dans un tourbillon de lumière. ô ! Invite-moi à ton rêve. Yesterday le temps ne t’emporte pas ! Que me reste-il à naître …
*L’amitié c’est aussi lire le filigrane de l’intime.
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