Le chantier de ma plume.
Écrire c’est parler sans bouche, sans remuer les lèvres, sans heurter l’ouïe d’autrui.
C’est être ventriloque puisque ça vient des tripes.
Á force de ne penser qu’a sa petite personne on en oublie le monde entier. Á foncer tête baissée on reçoit de plein fouet au visage la balle qu’on a soi même projetée.
Toussaint,
tout sein,
tousse ! Hein ?
Oh ce n’est pas rigolo !
J’ai le cœur au mollo,
cabriolet du temps,
cheveux au vent
et grisonnant.
Il est minuit, devant mes yeux s’illumine un drôle de quartier Chernobyl ou chemin du bon dieu. Pourtant il n’y a pas foule, même dans la file d’attente il reste des places vacantes. Et moi je veux fermer ces satanées paupières, rêver et leurs montrer la terre. Elle est restée ferme sous mes pieds malgré leur absence, leur cœur en errance. Volète encore mon paillon d’enfance butinant à tout champ les fleurs de l’espérance. La rosée des marguerites perle encore sur ma route, chemin de l’amour.
Le rossignol de votre souffle a laissé entrouvert le porche de mon cœur, s’écoule en sa prairie une fontaine de larmes se tarissant peu à peu dans les yeux d’une mère. A marée basse, je m’allonge sur la grève et je me souviens des jours anciens … Je saisis ma plume comme Baudelaire je gémis les fleurs du mal, j’écris les pleurs de mes pères et chacune de mes pages est pétale d’une rose blanche que je vous offre en silence à ce jour, greffe manuscrite de mon âme de papier.
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