Le cœur à l’arrachée.
La mélancolie en attelage, minerve de vie alors je chine dans mon cartable d’artiste, la vie mélanome de rue, une crampe de vie dans ma main qui écrit, j’apprivoise l’hirondelle poète de mon chemin.
La vie est un immense chalutier sur les flots, tumulte de cœur, dis raconte-moi l’histoire du marin perdu quand la vie se fait fleuve incertain, chaland percé. Quand vogue au loin le courage voilier sans voilage.
Mon cœur bat la chamade entre cerise et feuille d’automne. En ce creux de tes deux mains, j’espère apercevoir un demain, reconstruire un jardin. Ô ! Juste quelques lendemains au parfum de jasmin où les hérons cendrés feraient le guet de leur nid argenté. Gesticulent les roses sauvages, églantine apeurée. L’amour est une fleur dans le jardin de la vie où même harassée elle continue à germer jour et nuits sans répit. Tant qu’en elle crie la vie !
L’éveil à la vie et les pas las sur le parvis d’un trottoir ou d’un cri, coincé dans un courant d’air le parfum de la vie et souffle le vent dans le feuillage, brise à tire-d’aile l’arbrisseau du voyage où tant d’oisillons apprennent à vivre.
Et nous voila tous deux, amants désuets comme une conversation éreintée, sur le banc des accusés, chardons dans la poche, sur notre lit devenu chambre d’ami, le souffle en charrue, laboureur des saisons, à cœur perdu, à âme décousue. Un chardonneret à peine né chante au dehors, il y a du soleil et des cendres encore chaudes …
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