Le diable au corps.
Au bord d’un chemin,
j’aperçois un mendiant,
je le comprends cet indigent,
je lui tends ma main.
Qu’il me donne son ardeur
à quêter dans le froid du matin.
Moi je lui offre mes sueurs froides,
ma chaude maison brûlante d’angoisse.
Il a faim …
Je lui donne mon assiette froide
que je n’ai pu terminer.
Il a des gerçures à ses pieds,
à ses mains.
Moi je lui offre les engelures
de mon âme,
ses césures.
Il a la nausée du cœur.
Moi, je le lui donne le mien
qui bat trop fort sous la douleur.
Il voudrait une couche propre.
Je lui offre la mienne,
mon pot à la tienne !
Ses draps changés
deux fois par jour,
humides des abcès
de mes mauvais jours.
Il ramasse les mégots
dans les rues.
Je lui offre le nu
de mon cendrier,
devenu ghetto.
Il se refuse au centre des SDF.
Fief,
moi j’accepte ce centre d’anti douleur,
je lui tends mes bras
et mon cœur.
Son corps dehors,
il voudrait voir la vie en rose …
Je lui offre une dose
de ma morphine !
Mes larmes se font roses …
Mort fine
sans cri au dehors
eh oui j’ose !
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