Les persiennes de la saison des amours.
S’ouvrent mes persiennes, amante charmante.
Des délices tapotent à ma porte.
Glisse sur ma peau,
comme un interdit
le jus d’un fruit
fuguant vers mon berceau.
Mon corsage,
vole au vent oubliant l’âge
de deux petits seins
qui braillent à l’étroit
dans mon corps trop sage.
Dans mon cœur, un songe,
râle un saint,
héros aux abois,
quittant son hameau.
Loin du cœur, noyé d’amour,
loin des yeux, noyé d’un cœur,
près du cœur, noyé des yeux,
près des yeux, des noyés du cœur,
près d’un foyer éteint,
l’incandescence de mes yeux me brûle un peu,
seulement, un cœur pour deux.
Près d’un foyer incandescent, un cœur s’éteint.
Près d’un cœur éteint des yeux flamboient.
Des yeux éteints, un cœur incandescent,
des yeux brûlants, un cœur si près mais sans rien,
les fleurs du mal dans les yeux,
les fleurs du cœur dans les yeux,
dans le cœur, les fleurs du bien,
s’écrit dans mes yeux un aveu,
malade des yeux, maladie de cœur,
malade du cœur, maladie des yeux,
maladie des yeux, malade du cœur,
la maladie du cœur,
la maladie d’amour.
Se ferment tes persiennes mon tendre époux.
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