Lettre à la femme de mon enfance.
Le murmure d’une branche, moi la gueuse de ce nid chaud, flapie, contre ton sein oisillon blessé, mes ailes bohémiennes, j’écoute la vie un bruissement d’ailes, doucement l’enfant. Et si nous étions qu’une histoire abandonnée, les lettres de mon moulin, défile l’alphabet, de mon moulin de vie à vent grappiller quelques lettres comme on emprunte quelques marches au temps. Moi la môme de rue, pomme nue aquarelle d’un trottoir. Moineau et petites miettes, moi la môme à la rue. Moi la gosse de ce bal, cette chiffonnette dormeuse de soie de ce bal de rue, une valse entrebâillée de pas de danse d’un trottoir, le bâillement de tes hanches, toutes ces couleurs devant mes yeux, ballet de roses. Un lange ensommeillé, mes ailes dépouillées, doucement l’enfant.
Lettre à maman, je préfère préciser.
Quelquefois je parle de moi.
Écrire c’est dire d’une main tout le parler du cœur.
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