Parfum d'écolière.
Déjà sur les bancs de l’école maternelle, j’écrivais des poèmes … Eh ! Oui c’est là qu’on apprend à dire : « Je t’aime. ». Puis on traîne notre fond de culotte sur le banc d’un lycée … On s’embrasse, baisers clandestins de la fac. On se dit que notre premier enfant aura les traits fins, le visage dessiné à la craie blanche, cette craie poudreuse qu’on chapardait à mademoiselle l’institutrice pour grimer ce bon vieux tableau noir en neige de Noël. On aurait bien voulu aussi y peindre la mer mais les craies de couleur étaient trop chères alors je disais que dans tes yeux il y avait le ciel bleu de l’océan … Toi tu m’offrais ses vagues quand le blizzard balayaient tes cheveux sur ton front. Aujourd’hui tu es là devant moi, ton front dégarni, tes cheveux grisonnant. On se demande encore si notre premier enfant aurait eu le blond de tes cheveux, le vert de mes yeux, on l’a peut être espéré trop longtemps … Un peu de poudrin sur mes joues mais ce n’est rien, juste le salin de la mer qui s’enfuit. J’ai gardé un bout de cette craie blanche dans mon plumier et j’ai acheté des craies de couleur. Viens tous les deux on va peindre la mer et cet enfant tout en couleur aux couleurs de nos rêves …
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