Pèlerins de lange.
Ne reste plus de nos jeux interdits
que l’ombre d’un grenier
où l’exode a fait son nid.
Un corsage fleuri s’enfuit,
flottant au vent,
enfant nié.
Quelques égratignures d’une rose fanée
pourlèchent encore ma peau,
je les porte, fagot.
Un râle d’océan,
la nonchalance du temps,
les larmes du goéland
ont pour hameau nos murs.
S’effondre sans amure
sous la lune chambrée,
un couchant de tendresse
au chevet d’une main
fouettée d’absence de caresse.
Nous serons si bien demain,
taciturnes dans nos draps éteints.
Sur la grève noctambule,
une maisonnée
aux volets de marin somnambule,
longeant la fenêtre de notre chambrée,
une frêle vigne aux raisins abandonnés.
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