Petite notice explicative du texte : Le baiser de l’au-delà !
Bonjour, peut être trouvez-vous que mon texte (le baiser de l’au-delà ) s’avère hors sujet … Il aurait été plus simpliste de rédiger un texte sur une rupture sentimentale ou une dépendance ou également sur un décès pour le thème : « le jour où tout a basculé ». Mais ce que je recherche dans l’écriture ce n’est pas la banalité mais bien au contraire je suis fanatique de l’excentricité. J’ai fait basculer en vingt quatre heures le monde entier ! Il est vrai qu’il faut fouiller dans mes phrases pour trouver réellement mes pensées. La philosophie de mes écrits n’est pas toujours perçue …
Je parle des guerres bien sûr mais le message inclut dans ce texte est celui de la bêtise humaine, la différence des peuples, le sectarisme tue le relationnel. Le progrès à la fois positif et néfaste enveloppe l’humanité d’un brouillard épais, trop épais, étouffant l’humain ! Le problème racial, une ethnie qui devient bestiale.
Alors si rien n'est beau dans la violence pourquoi l'être humain l'exhibe et la perpétue ! Quelqu'un peut me répondre ?
Mais si tout ce sang déversé c'est la bêtise humaine la plus grande qui puisse exister !
Tout bascule tout le temps, l’interminable dilemme vivre pour soi même ou pour ressembler aux autres. Tuer son prochain pour continuer à vivre, renier même sa propre existence pour parfaire son image de marque.
Je vous explique le banc c’est la terre, moi assise c’est l’espèce humaine qui regarde sans bouger le monde s’effondrer ou basculer, nous sommes les spectateurs de notre propre déchéance et nous en sommes les protagonistes ! Relisez le texte à tête reposée et en fermant les yeux, recomposez les images : une personne sur un banc, la fièvre soudaine du petit enfant …
Je ne suis pas vexée … Des gifles concernant mon style j’en ai beaucoup reçues et même une magistrale : quand on m’a dit que je payais un nègre car je n’étais pas capable d’écrire ainsi ! La personne qui me l’a dit se terre de honte à présent ! Il faut toujours lire mes textes dans la sérénité si non on passe à côté de beaucoup de choses.
Parlez de la lutte contre le racisme est une chose ! Tout le monde peut dire qu’il n’est pas raciste … Moi j’ai deux petits fils métis et j’en suis fière !
Est-ce que je vaux réellement un éloge ? Je ne le pense pas ! Mais bon j’aime les flatteries aussi … Je me sens comme un repenti d’une âme en peine. Il faut que j’analyse toujours un écrit serais-je diabolique ?
Je ne justifie jamais mes propos, pourquoi faire si je le dis c’est que je le pense ! Le non dit et le non faire, c’est comme se cacher tout en étant visible. Déformation professionnelle non car si écrivain était ma profession j’en vivrais ! Je suis, certes, je l’avoue un peu trop intrusive à mon goût. J’importune autrui parfois, si c’est le cas ce matin je m’en excuse !
Le baiser de l’au-delà ...
Sur un banc, bien calée entre les lattes de bois, je regardais quelques badauds. Ils étaient semblables à moi-même, dans leurs yeux semblaient flotter des rêves. Brusquement je me mis à frétiller, je me croyais petit enfant pris d'une fièvre soudaine. Mais non, rien de cela, la terre tremblait ! Mon monde, leur monde avait chaviré, ce fut si bref et pourtant ce jour là, la nuit ne parvenait pas à naître... Des feux follets égayaient déjà notre lugubre planète sous l'emprise d'un vertige serein. Je criais, riais avais-je perdu la raison ? Je me sentais légère et ivre, libre comme mon âme. J'étais devenue fantôme et ma chair disparue se décomposait entre ciel et terre. Je cherchais mon ombre et l’odeur de l’être humain mais ce fut en vain ! Je humais seulement l’effluve insalubre des enfers dans lesquels je sombrais déjà … Virevoltaient autour de moi, lambeaux de sagesse et sermon de détresse. Comme un chant vaudou sifflait dans mes oreilles la prophétie du dernier poète. Je reniais mes racines si profondes qu’elles furent, j’aurais voulu les pourfendre pour me délier de ces chaînes occultes. Ils se croyaient des dieux, ils n’étaient que Judas ! Ils détenaient de l’or, les enfants de Bethléem, terre de sienne brûlait entre leurs doigts. Des pensées éphémères s’enchevêtraient et jonchaient les rives de villes mortes. Quelques cadavres flottaient sur la Mer Rouge, elle, elle jonglait avec corps et dépouilles, elle se refermait peu à peu, sanguinaire. Les hiéroglyphes se mouraient dans une Égypte sanguinolente et l’hémoglobine des soldats détrempait son sol aride. Je me souvins de ma mère, naguère fièrement enrubannée, elle la portait si bien sa burqa. Je voulus caresser une dernière fois son doux visage mais ce n’était plus qu’un hologramme. Les mosquées s’effondraient comme les innombrables châteaux de sable. Me mouvant difficilement entre carcasses et charpentes, gauche j’étais, j’arpentais cependant le chemin de la délivrance. Il me semblait sans fin ce sentier …. Les sentiments de haine et la misère valsaient dans les aires, les ères se guerroyaient. Les rides ancestrales du temps ricanaient de cet instant, pourléchant les lèvres du futur. Ouvrant une bouche béante, une brèche temporelle se délectait d’un délice intemporel. Un rouge carmin peignait l’horizon, la mappemonde écarlate se leurrait du sang de ses agneaux. Un sillon lumineux m’emportait malgré moi. Maudite Lumière tu n’avais que l’éclat d’un faux soleil ! Tu m’aspirais vers l’éternel, là où tous mes frères feignaient le sommeil. Je sentis une main qui essayait au passage d'happer la mienne, c’était celle de l’humanité qui vociférait : « Au secours, au secours ! » D’une prémisse criarde elle tamisa l’atmosphère, d’un cri plaintif elle fredonnait le chant des oubliés, devenue douleur inaudible au summum de l’ultime combat, elle suffoqua. Moi, je mis ma vie en sourdine. C’était le baiser de l’au-delà, Jérusalem mai 2020.
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